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Tissus provençaux et indiennes

Historique et caractéristiques des étoffes

 

La compagnie des Indes et des négociants marseillais se sont souvent heurtés pour l'importation des "toiles peintes", dénommées à l'origine, par le fait de leur provenance ", "indiennes", comme celles d'Asie étaient connues sous le nom de "Perses" parce qu'elles transitaient par les Echelles du Levant.

A certaines périodes, ces indiennes comme celles parfaitement imitées dans les manufactures marseillaises ont été partiellement ou complètement prohibés par mesure de rétorsion,  cette fabrication portait tort à l'industrie lainière du royaume de France.

 

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Les étoffes piqués

En 1691, Monsieur Lebret père, soucieux d'éviter le chômage d'un grand nombre d'ouvrières, sollicite vivement le ministre Colbert et obtient l'autorisation de continuer la fabrication en toile blanche de coton, des couvertures et autres tissus d'ameublement à condition qu'ils soient "piqués dans Marseille".  Suite à une série d'interdictions (édit de 1692), on continuera à user "d'indiennes" chez soi, sans aller jusqu'à s'en vêtir en public, le nom "d'indiennes" n'étant donné qu'aux étoffes de moindre qualité.

Marseille a donc été le berceau des étoffes piqués et des "indiennes" bien avant la première moitié du XVIII° siècle. La fabrique de Marseille et de son terroir reprennent leur pleine activité après la peste de 1720. Pour éviter les fraudes, des arrêts interdisent d'établir des fabriques de moins de 4 lieues de la mer.

Vers le milieu du XVIII° siècle, certaines planches gravées pour l'impression de ces indiennes seraient probablement l'oeuvre d'un fabricant de cartes à jouer marseillais.

 

 

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Variété des motifs

En même temps que les tissus gagnent en finesse grâce au concours de l'Académie de Peinture de M arseille, leurs motifs varient à l'infini. Après les miniatures de Louis XV : fleurettes, petits bouquets, courbes, arabesques, dessins orientaux, damiers, et les tons camaieux allant du rouge au violet, au bistre, peu de bleu sauf le bleu XVII° que nous dénommons "vieux bleu". Les impressions Louis XVI font fureur : rubans, oiseaux, ramages, panies, colonnes antiques. Les fonds bronze, les fleurs, les feuillages touffus se manifestent sous la révolution en attendant le Directoire avec ses lignes, ses carreaux, ses losanges...

Les planches à motifs de cuivre remplacent depuis longtemps les planches en bois gravées. Arrivent aussi, les minuscules dessins de l'Empire. Arrivent aussi les minuscules dessins de l'Empire, sa petite "mouche", ses palmettes, ses mille raies et le vert. Au cours des temps, ces motifs se côtoient car l'arrivée des uns ne chasse pas la production des autres.

Des quinze manufactures "d'indiennes" que compte Marseille en 1789, il n'en reste que trois en 1804. Elles s'éteignent peu à peu sous l'envahissement des marchés, par les "indiennes" d'Alsace, de Suisse et d'Angleterre. Celles-ci sont à leur tour refoulées à partir de 1850 par de nouvelles étoffes correspondant aux exigences de la mode qui commence à évoluer et à se démocratiser rapidement, favorisée par la création de grands magasins à succursales multiples comme "La Belle Jardinière" en 1824 et, de surcroît par trois guerres balayant bien des productions.

Depuis la fin du XIX° et jusqu'en 1970/71, il était difficile de dénicher une étoffe correspondant, en tout point, à celle de nos costumes régionaux pour les reproduire. Ces dernières années, une étoffe traverse la Manche, débarque et appraît sous le nom de "Liberty". Ce n'est pas l'étoffe de soie du début du siècle connue sous ce nom, mais d'une cotonnade imprimée de belle qualité qui évoque par la finesse de son tissage, ses tons désuets, ses fleurettes et ses feuillages touffus, les "indiennes" du temps passé.

En raison du coût élevé des étoffes et des costumes sur le marché qui générait un commerce de friperie et de recyclage de vêtements d'occasion, la plupart des pièces de costumes ont subi des remaniements : dus à un changement de morphologie de l'utilisatrice, aux transmissions en héritage de vêtementd ou à un changement de mode impliquant une remise au goût du jour.

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L'entretien des étoffes

Les tissus de chanvre, de lin et de coton blanc supportent l'ébullition et le lessivage. C'est la raison pour laquelle on les utilise pour les sous-vêtements (chemises, corps souples). Leur rôle essentiel consiste à isoler le vêtement coloré du corps et de ses secrétions. Le petit linge (coiffes, mouchoirs de cou, layette...) est lavé au jour le jour avec du savon, opportunément du savon de marseille. Les étoffes de couleur supportent mal le traitement à l'eau. Les pièces non décaties ainsi que leur doublure et leurs couleurs au "petit teint" dégorgent dans l'eau de lavage. Les empois (amidonnage) utilisés sur les fils qui sont nécessaires au tissage des étoffes leurs confèrent brillance et un certain pouvoir attractif. Leurs disparitions après lavage les privent de protections contre la poussière et les salissures. Pour ces raisons, la réticence à laver les étoffes de couleue portées loin du corps, s'est poursuivie jusqu'au début du XX° siècle. On répandait encore à cette époque sur les soies et les velours, de la mie de pain tiédie pour les débarasser des taches grasses et, sur les lainages de la terre de Sommières pour les nettoyer.

L'arrivée et la fabrication des "indiennes" au milieu du XVII° siècle ont cependant constitué une véritable révolution domestique au niveau de l'entretien des étoffes qui est à l'origine de leur propagation dans les différentes couches de la société. En effet, leurs coloris solides retrouvaient leur éclat après un simple savonnage et ne partaient qu'après complète usure du tissu. De plus, les supports déjà lavés et décatis ne rétressissaient pas au lavage et leurs décors, dessinés au calame ou imprimés au moule de bois, se prêtaient aux plus audacieuses interprétations artistiques.

De nos jours, les pièces d'époque sont devenues fragiles et méritent un entretien et une conservation adéquats. Eviter de les repasser et de les laver. Si besoin est laver au savon de M. à la main et faire tremper plusieurs jours dans de l'eau courant. Ne pas laver la soie !

Les étoffes doivent être conservées à l'abri du soleil, de la chaleur et du froid entre 5° et 25°, de préférences à plat dans des boites enveloppées de papier de soie ou de drap de coton.

 

Commentaires

  • Cecile BONIFACIO
    • 1. Cecile BONIFACIO Le 26/12/2021
    Bonjour,
    Je cherche à savoir combien peut coûter un costume provençal, pour le racheter à une personnes amie. Auriez-vous pu me renseigner la dessus ?? le prix de chaque éléments, par exemple.
    Je vous en remercie d'avance.
    Cordialement.
    Cécile.
    • artesciences
      • artesciencesLe 27/12/2021
      Bonjour Madame, Chaque costume est unique et il est impossible de l'évaluer si je ne connais pas sa provenance, la qualité des tissus et finesse d'exécution ainsi que la date de sa création. Chaque accessoire a son importance et pour vous donner une idée, une tenue provençale faites sur mesure, hors prix du tissu, vous reviendra selon le modèle choisi avec une coiffe (paysanne, artisane, bastidane...) entre 250 et 350 € selon les accessoires qui l'accompagneront (jupon, cotillon, caraco, tablier, fichu, coiffe, mitaine et bourse. Bonne journée ! Jany

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