les coiffes

Coiffes de Basse Provence

Les coiffes de Basse provence sont les coiffes :

- "Gauto" (qui couvre les joues),

- "Courduro" (avec une couture sur le dessus de la tête),

-  "Couqueto" (avec des attaches qui encadrent harmonieusement le visage, jusque sur le dessus de la tête), plus particulièrement de Marseille,

- "à la frégate" (avec des volants démesurés qui font penser à des voiles de bateau), issue des environs du Vieux Port.

 

 

 
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Caractéristiques

 

La coiffe est l'élément essentiel de tout costume populaire. C'est effectivement par la coiffe que l'on distingue au premier coup d'oeil l'origine de celle qui porte le costume régional. C'est également la coiffe qui a survécu le plus longtemps comme élément originel du costume.

On distingue plusieurs sortes de coiffes : la couquetto, survivance de la fin du XVIIIème siècle, inspirée de la chanoinesse de Marie-Antoinette. la coiffe à canon dont le nom est inspiré par le tuyautage de la garniture de dentelle qui encadre le visage. La courduro, caractéristique des classes sociales moyennes qui doit son nom à la couture au sommet de la tête qui partage la coiffe en deux. La coiffe a gauto qui recouvre les joues. Les coiffes plates ou encore coiffes de travail en tissu épais.

Si ces dernières sont réservées principalement aux paysannes, les autres seront, selon la classe sociale, en mousseline de coton, en organdi, en percale fine ou en basin. Les dentelles, faites main pour les plus riches deviendront simples volants de broderies mécaniques pour les plus modestes.

Le port de coiffe s'accompagne l'hiver d'un chapeau de feutre noir et l'été d'un grand chapeau de paille.

 

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La coiffe à "gauto" (créations)

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La coiffe a gauto, comme son nom l'indique recouvre les joues de la personne qui la porte. Elle est apparue vers 1835.

Composée d'un  fond brodé ou orné d'entre-deux, elle est bordée d'un ou deux rangs de dentelles.

Des attaches se nouent sous le menton, celles resserant la coulisse arrière sont plus étroites. Elle est réalisée dans des matériaux variés (batiste, mousseline brodée, plumetis).

 

 

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Si l'ensemble du costume est à peu près identique dans toute la Provence, c'est par la coiffe que chaque terroir, voire chaque village et dans Marseille, chaque quartier ou presque, se distinguait... On peut dire que chaque femme mettait son empreinte propre sur la façon de monter ou de porter sa coiffe.

 

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La coiffe Courduro (créations)

La couture unique du dessus de la tête donne son nom à cette coiffe, petite ou grande, elle est commune à Aix, Marseille et Toulon.

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La "couifo à courduro" est portée par l'artisane et par la femme du peuple. Celle que l'on porte le matin ou pour aller au travail sont taillées dans de la percale fine, du jaconas, du basin et ornée d'un feston de broderie. Celles qui accompagnent une robe habillée sont exécutées en mousseline, en tulle brodé ou bien faites de broderies fines alternées avec entre-deux de dentelles cousues dans le sens de la longueur. Ce sont des dentelles de valenciennes. Parfois un ruban de soie couleur unie ou ecossais, torsadé ou aplati au fer chaud est cousu sur la pose du ou des volants.   Extrait de "Lou vesti Prouvençau" de Simone et estelle Nougier

 

Coiffe la "Couqueto"

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Cette coiffe était portée particulièrement à Marseille par la bourgeoisie et l'artisane aisée. Fort seyante et gracieuse, elle rappelle la coiffe "à la Chanoinesse".

La mousseline unie ou brodée, alliée à de belles et fines dentelles sert à la confection de cette coiffe dont les pans se croisent sur le dessus de la tête et si on la désire plus légère et plus luxueuse, on utilisera le tulle brodé.

Il faudra un volume de chignon important pour soutenir cette coiffe car le fond est adapté sans fronces à la passe. Les cheveux très longs étaient de rigueur...

 

 

COIFFE COUQUETO

Coiffe "à la Frégate"

A la suite de la grande peste de 1720, Marseille est restée "ville morte". En 1789, la cité phocéenne se relève à peine de ce terrible fléau qui a également frappé une partie de la Provence. Vers 1800, les Marseillaises retrouvent quelque richesse et quelque aisance et par contre-coup apparaissent avec certaines extravagances : la couifo "à la Frégate" en fait partie.

En 1921, J. Bourrilly écrira sur cette coiffe : "Ces marseillaises ont l'allure de frégates toutes voiles dehors". Son volant et son fond démesuré en forme de corne tronquée lui donnent une allure rappelant la pointe de certains sabots ou d'anciens voiliers. Peut-être avaient-elles adopté cette forme pour affirmer leur appartenance à la mer. Cette coiffe était typiquement marseillaise issue des alentours du Vieux Port.

Ces extravagaces seront freinées par l'épidémie de choléra qui sevit en 1835.

 

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Il faut bien reconnaître que cette coiffe n'avait rien de pratique pour la vie courante et vaquer aux soins du ménage, sans compter que les portes et fenêtres des appartements  populaires étaient, à cette époque, de dimensions réduites. C'était donc une coiffe de sortie ou d'apparât et si on y pense avec un tel monument sur la tête les jours de mistral, elles auraient pu s'envoler ...

Elles sont remises au goût du jour avec une infini délicatesse et un certain savoir faire, malgré le peu d'archives sur leur confection d'antan, par les costumières des groupes traditionnels provençaux. Elles apparaissent lors de défilés dans les manifestations provençales et sont de toute beauté.

 

 

Les coiffes de Haute Provence

 

En Haute Provence, la coiffe à barbes d'Aubagne, la coiffe plate des paysannes du Var, la coiffe à couture de Barjols, les coiffes de manosque et de Forcalquier, des Terroirs de Digne et  du bas-Alpin et, pour finir, du Comtat, nous démontrent la diversité, complexité et la finesse de leur réalisation pour certaines, selon les costumes qu'elles accompagnent.

Mousseline, percale, tulle brodée, dentelles et s'entremêlent pour donner leur plus bel effet une fois la coiffe réalisée.

 

 

Coiffe du comtat

Coiffes paysannes ou coiffes de travail

 

 

Ces coiffes, bien que seyantes sont avant tout utilitaires. D'entretien facile grâce à leur forme simple, elles sont coupées dans un tissu très solide ne craignant pas les lavages répétés.

A l'origine, entièrement plates, en piqué, en cretonne blanche ou en percale, les coiffes ont évolué par des découpes différentes. Plates, elles sont coupées plein biais, seule la partie avant varie.

A courduro, elles sont fermées sur la tête par une couture rabattue et confectionnées dans un tissu de coton blanc damassé.

 

 


 

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Diverses réalisations

L'arrière des coiffes est toujours reserré par une coulisse dont les attaches ne nouent sur la tête ou après croisement, descendent se nouer sous la coulisse arrière. Elles sont bordées d'un picot ou d'une fine dentelle posée à plat. Deux attaches de 35 cm se nouent sous le menton.

 

La coiffure "la couifarudo" - détails pratiques

Le port de la coiffe exige une coiffure adéquate. Celle-ci bien ordonnée doit être en quelque sorte l'échafaudage sur lequel l'édifice reposera selon les lois qu'impose le style. Il faut avant tout éviter de porter la frange, de rentrer les cheveux en désordre dans le fond de la coiffe comme dans une résille et de poser la coiffe sur les cheveux flottants sur les épaules. Dans tous ces cas, l'effet sera fort disgracieux.

La coiffure s'effectuera en trois parties :

- Tracer une raie au milieu du front en partageant en deux les cheveux du dessus de la tête sur plus ou moins 10 cm qui viendront sur le devant

- Avec la masse de derrière, construire un chignon au sommet de la tête pour une coiffure à courduro, un peu plus en arrière pour une couqueto ou une coiffe à fond rond.

- Prendre ensuite les cheveux d'un côté de la tête, faire descendre en bandeau sur l'oreille, les remonter autour du chignon et fixer avec des épingles à cheveux;  Faire de même pour l'autre côté.
 

 

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Afin que la coiffe ne glisse pas, il était conseillé sur le devant de l'enserrer sous un bandeau, afin qu'elle reste bien en place.

Dans aucun cas, une femme vêtue du costume régional ne peut se croire autorisée à quitter sa coiffe ou son tablier ou son fichu.

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Il va s'en dire que ce mode de coiffure est indiqué pour les personnes ayant gardé les cheveux longs. Pour celles portant, selon la mode du jour, les cheveux courts ou celles ayant peu d'épaisseur, elles peuvent faire usage de postiches.

 

 

Mes petites provençales Lily-Rose et Eva

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Plus d'images de coiffes provençales, cliquer ci-dessous

COIFFES PROVENCALES (e-monsite.com)

Commentaires

  • Martine-Hélène KLENIEC
    • 1. Martine-Hélène KLENIEC Le 30/03/2023
    bonjour, j'ai fait parti du Farandoulia Sextian d'Aix-en-Provence , pendant de très longues années ma mère à confectionné de nombreuses tenues pour ce groupe et légué l'ensemble au musée de St tropes
    je suis entrain de préparer une petite exposition dans les locaux d'EMMAUS d'Apt dans le Vaucluse, pourriez vous nous prêter un costume complet pour faire découvrir à tous les gens qui viennent de tous les pays nordiques et qui achète à EMMAUS beaucoup de choses.
    je vous remercie pour votre soutient à la culture provençale et espère que nous pourrons faire cette expo grava à vous Martine- Hélène KLENIEC une passionnée

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