Colliers et Bracelets
Comme de nos jours, les bijoux les plus portés étaient les tours de cou et les bracelets ....Les jours de fête, les bijoux complètent et réhaussent la toilette habillée de la femme provençale.
Le plus typique est la croix "la crous", d'or ou d'argent massif, ciselée ou incrustée de pierres de couleur ou de brillants.
Selon leur nombre, leur montage, on la dénomme croix à la jeannette, à la capucine, à la dévote.
Les femmes de religion protestante portent un Saint-esprit d'or.
Dans les années 1850, le médaillon d'or ou d'argent devient à la mode. Il est décoré de motifs, de perles fines ou autres pierres précieuses. Il renferme quelques cheveux oiu la miniature d'un être cher
Croix, Saint-esprit, médaillons, se suspendent autour du cou par un étroit ruban de velours noire ou par une chainette d'or ou d'argent.
Le sautoir "coulano" ou "coulas " (selon la région), réservé aux femmes mariées, s'étale sur le buste en plusieurs tours de fine chaîne appelée "jaseron", "jaseiran", du nom du fil d'or creux qui forme les maillons. Le sautoir est muni d'un anneau ou petit mousqueton pour suspendre une montre ronde, les lorgnons "lourgnoun" ou "binoclo".
Dans les familles aisées, il était d'usage d'offrir à la mère un tour de chaîne à la naissance de chaque enfant. Le poignet s'orne d'un gros bracelet d'or, très large, "carcan"coulas" ciselé ou agrémenté de cabochons, de brillants, de pierres de couleur. Une fine chaîne d'or peut entourer le poignet comme aussi bien une grosse "chaîne de forçat" fermée avec son petit boulet ou encore des chaînes d'argent tressées et coultées d'or où cliquettent des breloques.
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Les boucles d'oreilles
Les boucles d'oreilles "brandanto, pendeloto", pendeloques, ou les anneaux d'or "li round" encadrent agréablement le visage, à condition que la coiffe ne soit pas une "couqueto". Les pans de cette coiffe cachent entièrement les oreilles et une partie du cou. Les boucles d'oreilles assorties à la croix ou la broche forment une parure.
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Le clavier
La femme provençale accroche journellement à la taille, le clavier "lou clavié" d'argent ou quelquefois d'or, finement découpé et ciselé où sont suspendus les ciseaux et trousseau de clés, ce dernier étant l'apanage d'une maîtresse de maison.
Broches et agrafes
La Broche, reminiscence de la fibule, agrafe qui servait chez les anciens à attacher deux parties de vêtements, maintien le croisage d'un fichu ou ferme le devant d'un corsage.
Les camées cerclés d'or mettent une note sobre et raffinée sur le costume. Les broches en émail sont fort jolies avec des oiseaux ou des fleurs aux couleurs vives sur un fond de teinte somble. La poissonnière et la partisane parent leur costume du dimanche de bijoux de taille très importante.
Certaines agrafes ou certains crochets d'argent "fermai" sont très ouvragés et enjolivent l'étoffe foncé des capes des ramoneurs.
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N'oublions pas le corail, si frais, si jeune. On le pêche aux portes de la Provence : Toulon, la Ciotat, Cassis, Marseille jusque sur les côtes du Languedoc. Aux XVI° siècle, l'importante "Compagnie du Corail" était déjà drigée par une femme, chef d'entreprise et le cas n'était pas unique. les pêcheurs corses, siciliens et catalans viennent négocier leur coraux aux fabriques marseillaises. Façonnés en colliers, bracelet, pendans, chapelets, ils sont ensuite exportés dans le monde entier. Il est naturel que la femme de la Provence maritime pare sa toilette tout comme la femme Gavotine (Haute Provence) se pare religieusement, depuis qu'elles sont montées en bijoux, des "pierres de St Vincent" (pentacrinus) trouvées près de Digne et chantées fort joliment par Paul Arène dans son poème "lis estello Negro" en 1870.
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